Pour satisfaire sa consommation en viande de porc, le Ghana va désormais aller en chercher aux États-Unis. Un moyen de diversifier ses fournisseurs face à une demande toujours plus grande.
Pour satisfaire sa consommation en viande de porc, le Ghana va désormais aller en chercher aux États-Unis. Un moyen de diversifier ses fournisseurs face à une demande toujours plus grande. À l’instar des autres pays anglophones à l’économie dynamique, le Ghana consomme de plus en plus de viande, et en particulier de porc. Cette tendance se reflète dans les importations : elles ont été multipliées par trois entre 2017 et 2021, selon les experts. Jusque-là, le grand pourvoyeur de porc était surtout l’Europe : Belgique, Pologne, Allemagne et Pays-Bas en tête. Rien d’étonnant quand on sait que l’UE fournit les deux tiers du porc importé par l’ensemble du continent africain.
Filières locales : le défi de la compétitivité
L’ouverture du marché ghanéen au porc américain reflète les difficultés de l’industrie locale à monter en puissance pour répondre à la demande croissante. Produire de la viande au Ghana comme ailleurs sur le continent africain est un défi : cela sous-entend de disposer de grains pour nourrir le bétail, mais aussi d’une chaîne du froid pour conserver la viande. Produire du porc est plus compliqué que du bœuf ou du mouton. « Ce n’est pas une viande adaptée aux pays chauds », explique Jean-Paul Simier expert de la filière. L’animal et sa viande sont notamment plus sujets aux maladies.
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